L’annonce par Mario Draghi que la Banque centrale européenne allait racheter des dettes souveraines à hauteur de 1 000 milliards d’euros a fait l’effet d’une bombe. Mais que savons-nous réellement de la dette des États ? Qui sont les coupables ? Qui en profite ? Et qui va payer ? Une captivante enquête politico-financière aux accents de polar.
© Yuzu Productions
Quand la
dette dépasse un certain niveau, les impôts servent à payer les intérêts
de la dette au lieu de financer les dépenses de l’Etat.
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Au lendemain de la victoire de Syriza en Grèce et de l’annonce par la BCE du rachat des dettes souveraines, une captivante enquête politico-financière aux accents de polar sur l'histoire et l'économie de la dette, qui confronte les points de vue européens sur les solutions envisageables à la crise actuelle.
L’explosion de la dette publique hante l’Europe depuis la crise financière de 2007. Le risque d’une faillite de la Grèce et d’une contagion à d’autres pays de la zone euro a été mal géré par les gouvernements, trop hésitants et rarement d’accord sur la politique à suivre. Ce soutien tardif a déclenché la méfiance des marchés.
Les politiques d’austérité ont stoppé l’hémorragie des déficits publics mais ont mis à genoux les économies du sud de l’Europe. La Grèce, le Portugal et l’Espagne se sont enfoncées plus profondément dans la crise. Mais comment est-on arrivé là ? Et qu’est-ce que la dette publique ? Restructurer la dette ? En compagnie des économistes français Thomas Piketty et Bernard Maris, assassiné le 7 janvier, de la députée socialiste française Karine Berger, de l'anthropologue et militant anarchiste américain David Graeber et du député européen belge écologiste Philippe Lamberts, la réalisatrice Laure Delesalle propose un passionnant voyage dans les rouages de l’économie. Au contraire d'un plaidoyer "pour ou contre" la dette, son documentaire raconte son histoire de la fin du Moyen-Âge à nos jours et éclaire les dessous de la crise actuelle. Il lance également des pistes pour la résoudre et prémunir la zone euro de soubresauts futurs, en rappelant que l'endettement est vieux comme le monde.
Aujourd’hui, rappelle le film, nous vivons tous à crédit : maisons, voitures, écoles, dépenses publiques, tout est financé par des emprunts. Aussi le débat sur les voies qui s'offrent à l'Europe pour restructurer les dettes existantes est-il essentiel. Cette passionnante enquête politico-financière éclaire une actualité relancée aujourd'hui par la victoire en Grèce du parti de la gauche radicale Syriza et l'annonce, le 22 janvier, du futur rachat des dettes souveraines par la Banque centrale européenne à hauteur de 1 000 milliards d’euros. Réalisation: Laure Delesalle
ps: Beaucoup d'erreurs dans ce doc : Le choc Nixon ne fut pas parce que les réserves en or de la FED étaient vides à cause de la guerre du Vietnam mais à cause du dilemme de Triffin, des Eurodollars (d'où le Pool de l'or avec Kennedy) en passant par la fin des gains de productivité tayloro-fordistes. Ceux qui rêvent d'un nouveau Bretton Woods se trompent ou alors il devrait être totalement revisité.
C'est très occidental de blamer la libéralisation interne et externe durant les années 70 et 80 (taux de change puis taux d'intérêts), certes elle a amené de nombreuses dérives à cause de ses défauts, mais la libre circulation des capitaux a permis à des pays qui avaient de faibles capacités d'épargne de trouver des investisseurs, ce qui a contribué indéniablement à l'essor de certains pays émergents : allez dire à ceux qui commencent à connaitre le développement que vous refuser ce système car vous : vous êtes déjà riche...
La finance était amené à s'internationaliser, sans dire si c'est bien ou pas mais en restant dans l'explication, car la limitation de la circulation des capitaux sous Bretton Woods par la segmentation et l'activité réduite des marchés financiers/monétaires ne s'accommodait pas avec l'emergence des FMN/FTN et l'explosion des échanges (avec le GATT) durant les 30 glorieuses.
Le système de Bretton Woods tel qu'il fut était intenable. Ceux qui rêvent d'un nouveau Bretton Woods se trompent ou alors il faudrait qu'il soit complètement revisité.
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