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jeudi 3 avril 2014

Choisir une banque éthique en France !

En ces temps de crise, on aimerait demander des comptes aux banques qui sont tenues pour responsables de ces problèmes.
Attac et les Amis de la Terre ont lancé en avril 2011 leur campagne commune « A nous les banques ! » et ont envoyé un questionnaire détaillé aux dix principaux groupes bancaires opérant en France afin qu’ils rendent compte des conséquences de leurs activités sur la société.
Si vous vous souciez du fait que votre banque investisse (avec l’argent de vos comptes) dans le nucléaire, les hydrocarbures, l’armement ou que vous ne trouviez pas normal que leurs dirigeants gagnent des millions d’euros alors que les citoyens doivent se serrer la ceinture ou se retrouvent à la rue, alors il est peut-être temps de changer de banque !
Ce n’est pas compliqué, et vous pouvez même avoir des comptes dans des banques différentes au même moment, si vous ne pouvez pas quitter votre banque pour certaines raisons (prêt ou placement en cours), ou pour assurer une période de transition.
Je l’ai moi-même fait, en quittant la caisse d’épargne pour aller à la Nef depuis plusieurs années.. et j’en suis très content :) Je sais maintenant que l’argent qui est sur mon compte est utilisé pour de bonnes causes et de plus en plus de gens autour de moi veulent changer de banques pour les mêmes raisons éthiques…


 Liens :

Ajout de décembre 2012 : Un reportage sur la NEF à été diffusé le 13 novembre 2012 sur France 2 dans l’émission Infrarouge avec comme titre : “La banque qui veut prêter plus”
Résumé sur France 2 : www.france2.fr/emissions/infrarouge/diffusions/14-11-2012_8269



source 


Lancement d'une banque éthique européenne

 



La première banque éthique alternative européenne verra le jour en 2010. Née de la fusion de la Nef (France), la Banca popolare etica (Italie) et Fiare (Espagne), cette banque adoptera le statut de coopérative européenne. L'enjeu est de doter le secteur de l'économie sociale et solidaire d'une institution bancaire dédiée à la demande grandissante d'une finance au service de l'Homme.

Le projet d'une banque alternative européenne mûrissait depuis le regroupement, en 2001, d'institutions financières au sein de la Fédération européenne des banques éthiques et alternatives (FEBEA). Il devrait aboutir en 2010 à la fusion de trois de ses membres - La Nef en France, Banca Popolare Etica en Italie et Fiare dans le Pays basque espagnol- au sein d'une nouvelle entité, la Banca Etica Europa, qui prendra le statut de société coopérative européenne.
« Le développement de la finance éthique nous impose de trouver des réponses adaptées à des attentes toujours plus élevées de nos sociétaires », constate Fabio Salviato, PDG de la Banca popolare Etica. Des attentes qui s'expriment tant du point de vue de la création et du développement d'entreprises et associations investies dans l'environnement, l'économie solidaire ou la solidarité internationale que de l'aspiration grandissante à une épargne citoyenne.
La banque transalpine affiche sur les trois dernières années un taux de croissance de 20 à 30 % tant pour la collecte de l'épargne que pour l'encours de crédit. Du côté de la Nef, l'octroi de prêts a décollé en 2008 (+ 27 %), tandis que l'épargne continue sur sa lancée avec une collecte en hausse de 18 %. La fusion donnera naissance à une banque de plein exercice, bénéficiant de l'agrément bancaire de Banca etica. Un changement de taille pour Fiare qui dispose du statut de fondation et pour La Nef qui, faute d'agrément bancaire, confiait la gestion des comptes de ses sociétaires au Crédit coopératif. La future banque sera dotée d'un patrimoine de départ de 100 millions €, une épargne de 1,2 milliard € et 50000 sociétaires.

Grandir avec son éthiqueCette fusion à l'échelon européen répond aussi au désir de ces banques alternatives de réaffirmer leur rôle de promoteur face aux banques conventionnelles qui développent départements et produits éthiques. « Notre bilan représente un dix millième de celui de la BNP. Nous pouvons représenter plus, mais notre impact doit aussi être qualitatif, comme montrer qu'il est possible d'être transparent », explique Marc Favier, responsable des projets à La Nef*. « Les fondateurs de la finance éthique doivent rester les protagonistes d'un nouveau système financier », ajoute Fabio Salviato (cf. encadré).
Finance éthique à l’Italienne.
En Italie, éthique veut dire solidaire. Si la plupart des banques gèrent des fonds ISR, le terme d’éthique est réservé à l’activité bancaire orientée vers le financement local d’activités porteuses d’utilité sociale et/ou environnementale. Sur le petit 1,2 Md € de la finance éthique italienne, la Banca popolare etica est au 3ème rang avec 250 millions € d’épargne. Face à elle le numéro 1 des banques italiennes, Intesa San Paolo, a non seulement des fonds ISR, mais a créé en 2007 un concurrent direct à la banque coopérative, Banca prossima. Une concurrence que ne connaît pas la finance solidaire française où éthique et solidaire restent deux segments bien séparés.

Au-delà de la performance financière, c'est l'organisation de la gouvernance de la banque qu'il faudra surveiller afin de savoir si le défi est relevé. Banca Etica et La Nef sont déjà des coopératives dont les sociétaires sont les clients. Mais l'expérience des grandes banques coopératives françaises (Crédit Agricole, Banques populaires...) qui sont aujourd'hui devenues des holding aux yeux rivés sur la Bourse attestent de la difficulté à faire vivre ses principes de démocratie économique dans un contexte concurrentiel.
La gouvernance de la Banca Etica Europa devrait largement s'inspirer de l'expérience italienne. La direction centrale y est soumise depuis sa création en 1995 à une forte décentralisation du pouvoir de décision vers les groupes locaux de sociétaires. Une fondation dite culturelle se charge d'entretenir la participation du sociétariat.
En 2008, un Manifeste a été élaboré conjointement dans les trois pays afin de sceller ces grands principes qui visent à « gérer l'épargne comme un bien commun » au service de « l'économie réelle ». 2009 servira à affiner le mode de gouvernance et préparer la bascule vers la nouvelle structure. Le siège s'installera en Italie et un vice-président sera élu dans chaque pays.
Toute la difficulté est d'organiser cet « aller-retour permanent pour définir la stratégie globale conduite par la direction européenne en lien avec l'expression des attentes de la base », décrit Marc Favier. L'on sait déjà que la souscription de parts sociales se fera sur la base du volontariat, ce qui laisse imaginer deux catégories de clients : les épargnants citoyens désireux d'épargner en conscience et les épargnants sociétaires désireux de s'investir dans la vie coopérative.
La BEE devrait aussi jouer la carte des services internet sur le mode des banques en ligne tout en remettant au goût du jour le concept du banquier itinérant qui se déplacera sur un territoire donné, à la rencontre des clients. « Nous serons une banque sans distance », sourit Marc Favier.

 

* La Nef publie chaque année l'intégralité des prêts octroyés, leurs montants et la nature de l'entreprise financée.
Philippe Chibani-Jacquot
© 2009 Novethic - Tous droits réservés

La banque éthique pour encourager les placements responsables 

http://www.encyclo-ecolo.com/Banque_%C3%A9thique

 

 


 

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