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mercredi 21 mars 2012

Exploration des profondeurs océaniques, nouveau défis !

Le réalisateur de Titanic et d’Avatar, James Cameron, s’apprête dans les jours qui viennent à descendre à plus de 10.000 mètres de profondeur dans l’océan, au point le plus profond de la planète. Un exploit réalisé une seule fois, en 1960.

Challenger Deep : c’est ainsi qu’a été baptisé le point le plus profond des océans de la planète. Il est situé dans le Pacifique, dans la fosse des Mariannes, à 10.994 mètres de profondeur. Un point extrêmement difficile à explorer, une des dernières ‘frontières’ de la planète. C’est là que le Canadien James Cameron, le réalisateur de cinéma, a décidé de plonger, à bord d’un submersible en forme de fusée.
L’auteur des films Avatar, Abyss ou encore Titanic, serait le premier à descendre en solo sur Challenger Deep. La seule plongée habitée a été réalisée par le Suisse Jacques Piccard et l’Américain Don Walsh en janvier 1960 à bord du bathyscaphe Trieste. Depuis, seuls deux robots sous-marins sont descendus dans le point le plus profond de la planète : Kaiko (Japon) et Nereus (Etats-Unis).
Deepsea Challenge, le submersible de Cameron, ne peut contenir qu’une seule personne. Cette capsule verticale, qui mesure un peu plus de 7 mètres de haut, a été conçue par une équipe d’ingénieurs australiens avec lesquels le réalisateur avait déjà travaillé au cours de la réalisation de ses films. Dès 1998 il a commencé à utiliser des submersibles robotisés pour filmer dans les épaves de bateaux. Mais pour descendre à presque 11.000 mètres de profondeur, il faut des matériaux capables de résister à une pression d’au moins 11.000 tonnes par mètre carré.
Le submersible . Voir le site du projet Deepsea Challenge .
La sécurité du pilote est bien sûr la priorité numéro 1 pour la conception du submersible. L’objectif est de rester 6 heures au fond, plus que le Trieste (une trentaine de minutes environ). Cameron a expliqué à la revue Popular Mechanics que l’équipe avait amélioré un matériau utilisé depuis 20 ans dans la construction sous-marine, la mousse syntactique. Il s’agit d’un polymère dans lequel on injecte des microbilles de verre. La mousse est ainsi très résistante et très légère.

Lumière sur les fonds océaniques

Une caméra spécifique capable de résister à la pression a aussi été spécialement conçue. L’image est bien sûr un aspect majeur de cette expédition. Deepsea Challenge est équipé de panneaux lumineux pour éclairer les fonds obscurs et permettre à la caméra 3D de réaliser les images d’un futur film documentaire (National Geographic est partenaire de l’opération).

Une anémone de mer 
Cependant l’homme de cinéma n’oublie pas la science. Il doit ramener des échantillons des profondeurs grâce à un système pour prélever de l’eau, un bras robotisé, un collecteur de sédiments et une sorte de grosse seringue (appelée slurp gun) pour attraper des poissons).
Cameron a pris conseil auprès du biologiste Tim Shank (Woods Hole Oceanographic Institution), qui a participé à la mission Nereus. Côté animaux, les spécimens seront probablement assez rares : les missions robotisées n’ont pas vu beaucoup de spécimens. Un autre chercheur américain impliqué dans le projet, le microbiologiste Doug Bartlett (Scripps Institution of Oceanography) a expliqué à la revue Nature qu’il allait mener des analyses génétiques sur les bactéries présentes dans l’eau afin de comprendre comment elles résistent à la pression.

Une géologie encore méconnue

Côté géologique, les chercheurs sont avides d’échantillons pour mieux connaître les grandes fosses océaniques. La fosse des Mariannes est une zone de subduction où la croûte océanique vieille de 180 millions d’années (la plaque pacifique) vient s’enfoncer sous la plaque continentale (plaque philippine).
Cette fosse de 2.500 km de long (400.000 km2 au total) vient d’être cartographiée avec une précision sans précédent d’un pixel pour 100 mètres par des chercheurs de l’Université du New Hampshire (États-Unis), grâce à un sonar.


Cartographie de la fosse des Mariannes obtenue avec un sonar. 


 

 

 

 

D'autres projets en lice

Autre projet en cours: celui de la société américaine DOER (Deep Ocean Exploration and Research), cofinancé par la fondation d'Eric Schmidt, actuel président exécutif du CA de Google (dont il était le PDG). Le submersible DeepSearch est conçu comme une "plateforme scientifique" pour explorer les grands fonds. En parallèle, DOER met au point une version moins extrême pour des plongées jusqu'à 5.000 mètres.
source :
Sciences & Avenir.fr

 

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