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dimanche 3 janvier 2010

Crise économique et fin de la valeur travail

Après le choc, l’effondrement ? Docu sidérant qui annonce la « décadence » de nos

par David Aubrun, jeudi 27 janvier 2011, 17:26
Catégorie: CITOYEN, EDITO •
En ce moment, les documentaires regorgent d’audaces et de pertinences pour décrypter le monde contemporain sous son angle économique. Aussi, on a pu voir, « La mise à mort du travail » de jean-robert Viallets. Celui-ci, observait avec minutie, la souffrance des salariés exprimée lors des consultations hospitalières de Marie Pezé, ainsi que les processus d’aliénation en oeuvre dans une entreprise de service comme (Carglass). Leader mondial dans son domaine et qui travail à flux tendu, où l’homme est réduit à la répétition aliénante d’un même geste et d’une même parole. Filmant, la scène de recrutement avec son cynisme sous-jacent, où seul les plus soumis et capable de dénoncer les autres seront admis, par un jeu de questions pièges et détournées. Décryptant par ailleurs, l’idéologie du client roi comme un slogan détourné du management pour faire accepter toujours plus d’exigence au travail. Le travailleur étant lui aussi un client et ainsi, lui casser toute possibilité d’analyse de sa situation face à une nouvelle norme piégée, qui annoncerait une nouvelle forme d’esclavagisme moderne. Débordement qui n’aurait pour seule finalité, la maximalisation des profits dévolus aux actionnaires.
Pour nous entraîner après, chez le fabricant de matériel de manutention Fenwick et leur managment aux  effets dévastateurs d’un capitalisme financier qui exige des taux de rentabilité au mépris de la réalité du travail. Désormais filiale d’un groupe allemand détenu par deux fonds d’investissement américains, le film, montrait l’archétype de l’entreprise mondialisée condamnée, selon l’expression de l’économiste Frédéric Lordon, à « dégorger du cash » pour permettre à ses actionnaires de « se payer sur la bête » et de faire dire à Christophe DEJOURS, psychanalyste du travail, que maintenant sont réunis tous les signes de la décadence de nos sociétés.

La mise à mort du travail – France Inter
http://www.dailymotion.com/swf/xaxhwo
par france-inter


Autre documentaire passé sur arte , que je vous conseilles vraiment, par le cynisme de ces acteurs (traders) qui se retrouvent à accuser les politiques de leur permettre de créer les conditions ultime de la prédation du monde et cela comme bon leur semble et maintenant plus que jamais. Impressionnant de franchise. Lien ci-dessous et un article excellent de malakine en fin d’article sur le sujet.
Débat (Les banquiers sont-ils des voleurs)
Durée: 26min
http://videobam.com/tkQKn

Les invités :

Dirk Müller
« Mister DAX » courtier francfortois, travaille pour le broker ICF, auteur de Crashkurs Cashkurs.

Marc Fiorentino
Diplômé d’HEC, Marc Fiorentino commence sa carrière en 1983 comme directeur adjoint de la Bank Of America France. En 1986 il devient premier Vice President de Drexel Burnham Lambert, responsable du département des marchés dérivés. En 1990 Marc Fiorentino rejoint Painewebber International en tant que Directeur Général puis Président Directeur Général. De 1994 à 1998 il prend en charge la présidence en France de Smith Barney et Smith Barney Asset Management et suite à la fusion avec Salomon Brothers, il est nommé Président Directeur Général de Salomon Smith Barney France. Il a dirigé des banques d’affaires américaines pendant 15 ans avant de créer en 1999, Euroland Finance, société de Bourse, membre d’Euronext Paris, spécialisée sur les petites sociétés cotées.
En 2007 Marc Fiorentino crée Allo Finance site de conseil financier.
Il est chroniqueur sur BFM, tous les matins, et à la Tribune.
Marc Fiorentino est auteur de trois ouvrages :
« Guide pratique d’utilisation des options devises » (Masson) (1985)
« Tu seras un homme riche mon fils » (Boutin Editeur) (2005)
 » Un trader ne meurt jamais  » (Robert Laffont) (2009).
Qui veut gagner des milliards ?

Réalisé par Antoine Vitkine
Durée: 45min

Un an après la chute de Lehman Brothers, la vie quotidienne de la City de Londres, où la crise n’a strictement rien changé.
Sur quelques kilomètres carrés au bord de la Tamise, la City de Londres représente la plus grande concentration de banques au monde, employant 300 000 personnes de toutes nationalités et brassant, chaque jour, des centaines de milliards de livres sterling. Bien que les excès des banques aient entraîné une crise économique majeure, et en dépit des pressions internationales, la City refuse d’être soumise à quelque régulation que ce soit. Tout semble y avoir recommencé comme avant : banquiers surpayés, fonds spéculatifs, pratiques risquées… Plongée au coeur d’un univers aussi feutré que cynique, ce film cherche à comprendre pourquoi. Il raconte comment ce petit bout d’Angleterre est devenu, au fil des décennies, la capitale du système bancaire mondial et pourquoi il a fini par oublier sa mission première : financer l’économie.
(France, 2009, 45mn)
ARTE F
Réalisateur: Antoine Vitkine
Moi et ma banque

Réalisé par Isabelle Vigouroux
Durée: 45min 



Si même les traders annoncent le pire …(lien blog)
http://horizons.typepad.fr/accueil/2009/10/si-mme-les-traders-annoncent-le-pire.html


Mardi soir, ARTE après deux documentaires consacrés à la banque, l’un sur les relations douteuses entre les banquiers et leurs clients, l’autre à la vie de la City de Londres où un an après la crise rien n’a changé, a diffusé un débat hallucinant de franchise et de cynisme avec deux traders, dont le très médiatique Marc Fiorentino.
Le présentateur comptait apparemment mettre ces deux invités en position d’accusés et, à sa grande surprise, ceux-ci non seulement ont assumé avec un parfait cynisme toutes les dérives de la finance mais ont vigoureusement accusé les politiques d’irresponsabilité pour ne pas avoir pris les mesures qui s’imposaient au moment du sauvetage du système financier l’an passé.
Les propos des traders décrivent parfaitement la situation de double contrainte dans laquelle l’économie mondiale se trouve, ce qui l’empêche de réagir et lui fait attendre la prochaine catastrophe avec fatalisme.
Le premier élément du problème tient à la conscience partagée du caractère profondément nocif de la finance de marché. Fiorentino a ainsi expliqué avec une bonne foi désarmante, que oui, les banques se servent en frais financiers divers et variés sur le compte de leurs clients, parce qu’il faut bien servir la rentabilité voulue aux actionnaires !
A entendre les traders, il était évident que la pyramide de dettes accumulées allait tôt ou tard s’effondrer en emportant avec elle tout le système. Comme il est tout aussi évident que, rien n’ayant changé, un nouvel effondrement se produira bientôt. Pour nos deux traders, il est évidemment urgent de ramener la finance à la raison par des réformes drastiques pour l’obliger à revenir à son métier de base, à savoir le financement de l’économie réelle.
La seconde contrainte tient à la dépendance des économies occidentales à la finance. Ce sont les excès de la finance qui ont permis de connaître une illusion de croissance au cours de la décennie 2000 (financée par la surconsommation américaine à crédit) Sans bulles et cet excès de mauvaises dettes, il n’y a plus d’espoir de croissance. Et quand bien même elle voudraient s’en passer qu’elles ne le pourraient pas. Cette industrie est nécessaire au financement de l’endettement des Etats, mais aussi aux économies dans leur globalité. Ni le Royaume-uni, ni les Etats-Unis ne pourraient vivre sans les revenus générés captés par la City et Wall-Street. A la moindre réglementation qui aurait pour effet de limiter les profits, les banques migreront vers Singapour ou Dubaï, comme elles ont migré vers Londres il y a 20 ans. Ajoutons à ce tableau déjà noir, la consanguinité du lobby financier avec les sphères gouvernementales et on comprends pourquoi rien ne s’est passé depuis un an.
Cela on le savait déjà plus ou moins. Ce qui est stupéfiant, c’est l’aveu d’incompréhension des traders. Ils savent qu’ils évoluent dans un délire malsain et que leurs activités si lucratives ont failli causer un effondrement complet de l’économie il y a un an. Au lieu de les sanctionner durement comme ils pensaient le mériter, non seulement, on les laisse continuer, mais on leur offre des conditions de marché exceptionnelles pour pouvoir se gaver comme jamais ! Ils ne comprennent tout simplement pas pourquoi on les laisser continuer !!
Mais n’attendons pas d’eux la moindre autorégulation. Le trader est par essence cynique. Tant qu’il gagne, il joue. Il jouera et gagnera jusqu’à la catastrophe finale. C’est la loi du marché qui veut ça …
La prochaine catastrophe est prévue mais elle ne les inquiète guère, probablement parce qu’ils ont déjà gagné assez pour se mettre à l’abri du besoin sur dix générations. Ils nous annoncent donc avec un sourire tranquille que la croissance financée à crédit depuis 20 ans devra se payer par une récession d’une période de quelques années pour rembourser les dettes. Pire. La « patate chaude » de la dette ayant été refilée aux Etats, tous se retrouvent dans la situation d’un pays en voie de développement aux prises avec le FMI, dans une situation à l’argentine. Les Etats sont en situation de faillite virtuelle et devront annuler leurs dettes ou être étranglés.
Entendre des traders reprendre le discours de Frédéric Lordon a quelque chose de très déstabilisant, surtout quand l’un d’eux en appelle lui aussi au “soulèvement”  : “L’Etat devrait intervenir mais il ne le fait pas. Je ne sais pas d’où la pression devrait venir … Peut-être des citoyens, mais apparemment les citoyens n’y sont pas prêts”

source : http://tulipe7.free.fr/

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