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mardi 19 février 2013

Une autre science est possible : science collaborative, science ouverte, science engagée, contre la marchandisation du savoir !

" une autre science est possible "

 



Science collaboratives 
libre  





L’essor des sciences citoyennes, participatives et collaboratives

( les « citizen science » ont le vent en poupe. )

Citizen science est un terme difficilement traduisible en français. « Science citoyenne ou participative » sont les expressions s’y rapprochant le plus mais qui ne reflètent pas véritablement l’âme de ce mouvement. 
Elles sont encore peu développées en France, ne faisant pas partie de notre culture. « Science citoyenne ou participative » renvoie plutôt à l’idée d’une aide apportée par des citoyens à la science. La « société civile » – autre terme dénommant les citoyens – n’est qu’un acteur impliqué dans les processus scientifiques sans en être la pierre angulaire. Dans le modèle anglo-saxon, ce concept place les citoyens au cœur de la science. Grâce à leur motivation, ils arrivent ensemble, avec l’aide des scientifiques, à faire avancer des projets.
Cette volonté a été illustrée d’entrée de jeu lors du colloque. La phrase d’introduction « Science is far too important to be left to scientists alone [La science est bien trop importante pour la laisser aux seules mains des scientifiques] » reflète cette envie de participer. Bien entendu, les citizen science incluent les scientifiques mais à différents degrés selon les programmes.
Certains projets sont des co-initiatives avec des scientifiques, d’autres émergent d’une initiative citoyenne soutenue par la recherche, d’autres enfin sont des projets scientifiques de crowdsourcing où les citoyens vont aider à collecter des données. Ces citizen science ont connu un essor impressionnant grâce aux nouvelles technologies qui aportent  les outils nécessaires à la collecte et à la visualisation des données (cartographie, devices mobiles). Elles s’étendent et se renforcent dans le contexte du Web 2.0.

une myriade de projets multidisciplinaires

La quantité et la diversité des projets existants est assez impressionnante. En l’espace de trois jours, plus de 50 initiatives de toutes nationalités ont été présentées. Le panel des sujets scientifiques abordés est également très vaste : de la biologie aux sciences humaines et sociales en passant par l’astrophysique et les sciences politiques. À la base, les citizen science se sont développées dans le domaine naturaliste et consistent principalement dans la collecte de données massives à l’échelle internationale : le crowdsourcing.
Dans Evolution Mega lab, chaque volontaire note la couleur de coquilles d’escargots de sa région et participe ainsi à l’étude des processus évolutifs de ces gastéropodes. Les données collectées sont ensuite corrélées aux données climatiques et visualisées sur des cartes. En France, un projet de même type a été initié par le Museum National d’Histoire Naturelle. Dénommé Spipol, ce projet collecte des données sur les insectes pollinisateurs. D’autres initiatives amènent  le citoyen à inventorier des masses de données gigantesques. C’est le cas par exemple de planethunters, un serious game qui propose au public de déceler de nouvelles  planètes autour d’étoiles lointaines.

D’autres projets, par les causes qu’ils défendent, invitent les citoyens à avoir une implication morale et  un engagement plus fort : mesure de la radioactivité après Fukushima, géolocalisation des conflits en Lybie pour favoriser la reconstruction des ville (notamment Misratah et Tripoli). Face à cette quantité faramineuse de projets, des questionnements émergent : Comment motiver les citoyens à participer à de tels projets de façon durable ? Les données récoltées sont-elles viables pour les recherches scientifiques et peut-on par la suite les évaluer ?

Motivation et engagement : moteur des citizen science

Une session entière a été consacrée à ces questions. Des scientifiques et des créateurs de projets ont partagé leur expérience, des conseils pratiques distribués aux participants. La motivation au long terme est l’élément clef du succès de ces projets. La création d’un site ne suffit pas, le projet doit attirer les citoyens et les pousser à participer régulièrement et dans la durée.
Les nouvelles tendances et pratiques liées au web 2.0 sont un élément de réponse. Andréa Wiggins, doctorante en design a résumé cela de façon pertinente lors de son allocution. « Practically everyone hates data entry, the idea : make it easy and worthwhile! [La plupart des gens détestent l’idée de remplir des bases de données : rendons le facile et utile !] ».Les cartographies et les visualisations de données sont la clef de ces sites.
Ils permettent de comprendre les données de façon simple, rapide et agréable. Un des exemples le plus parlant est l’entreprise Vizzuality qui a créé plusieurs sites du projet zooniverse. Dès la page d’accueil, l’envie de se lancer dans un de ces projets est présente ! Le champ du design numérique apparaît enfin comme une discipline à part entière pour optimiser ces sites. « Good design is not optional in citizen science and large scale collaboration [Le design n’est pas une option dans les citizen science ou la collaboration à large échelle] ».
 
La collaboration, pilier du web 2.0, est à la base du succès de ces sites. Un réseau soudé doit se construire avec des échanges entre les participants mais aussi avec les organisateurs et les scientifiques derrière le projet. Les retours des scientifiques sur l’avancée du projet sont essentiels. Dans le cas de Planet hunters, une page est consacrée aux observations déjà réalisées et aux planètes potentiellement découvertes autour d’étoiles.  Pour exemple, 34 planètes ont été découvertes autour de l’étoile qui porte le doux nom de SPH10079981 ! Les citoyens voient l’impact direct de leur travail et sont ainsi poussés à continuer.
La gamification apparaît comme un outil ultime pour motiver le public. Elle utilise toutes les ficelles d’un jeu mais adaptées à des sujets scientifiques. Tout devient alors une partie de plaisir. Les “joueurs” reviennent et participent sur le long terme. Une des plus belles illustrations est le projet Foldit, un jeu où l’on aide à replier de façon correcte des protéines. La simulation de repliement de protéine demande des puissances de calcul énorme. Faire jouer des milliers de personnes permet de gagner un temps considérable. De ce projet sont nées de belles découvertes et une belle preuve de l’émergence d’une intelligence collective.

Existe-il une science des citizen science ?

Dans le cas de Foldit, la légitimité des résultats obtenus n’est pas remise en question. Mais dans la plupart des projets la question de l’évaluation des données est une des préoccupations majeures de leurs investigateurs : comment savoir si la “récolte” des données est faite de façon correcte par les citoyens ?
La présentation de Evolution Mega lab par Jonathan Silverston a donné quelques éléments de réponse. Pour ce projet, un questionnaire en ligne est proposé aux utilisateurs les invitant à classer différentes espèces. Leurs résultats au quizz sont ensuite utilisés pour pondérer leur collecte de données selon leur score. Le facteur quantitatif est aussi un élément majeur. Plus le nombre de participants est grand, meilleure est la probabilité que les résultats soient viables. D’où l’importance de l’existence d’un projet au long terme regroupant une large communauté de participants.

Ces réflexions montrent qu’une science des citizen science se met en place. La recherche a beaucoup à apprendre au niveau éducatif, mais aussi des méthodologies de gestion de projets scientifiques. Les extreme citizen science sont une façon d’ouvrir la voie. Le groupe de recherche ExCites est à l’origine de ces idées. Les  extreme citizen science, plus qu’une simple collecte de données sont une prise en charge d’une question posée dans son ensemble par une communauté. Des outils utilisables et compréhensibles par un groupe de personnes intéressées offrent la possibilité de résoudre un problème de A à Z en l’analysant et en émettant des solutions.
Reste alors à créer des outils d’analyse utilisables par tous et pas uniquement par la sphère scientifique. Le London Citizen Cyberscience Summit est un moyen d’avancer dans cette direction.  Il a regroupé des passionnés, des scientifiques… qui ont mûrement réfléchi à ces enjeux. La théorie s’est aussi additionnée de beaucoup de pratique. Les compétences de chacun ont été mises à contribution. Des solutions à des problèmes existants ont été trouvées et de nouveaux projets ont aussi vu le jour. Un bel exemple pour les scientifiques et citoyens pour apprendre à travailler ensemble et à s’exprimer dans un langage commun.

Pour aller plus loin

Storify de la 1ère journée de conférence
Résumés et vidéos par E-Science Talk
- Résumé des interventions par le blog ExCiteS
- TEDxPhoenix – Lucianne Walkowicz – Look Up for a Change : Au sujet de projets de citizen science

>> Source : article initialement publié sur le blog de My Science Work sous le titre Citizen Science : rencontre entre la science et les citoyens

Exemple : un nouveau concept de pompe à chaleur ( à dissolution et cristallisation.)

L'idée ci-dessous a fait l'objet d'une publication par l'intermédiaire de researchdisclosure  sous le n° 581002 : elle fait donc partie du domaine publique et est accessible à toute personne souhaitant réaliser un prototype pour déterminer le coefficient de performance et l'optimiser.


1. INTRODUCTION.

Les pompes à chaleur existantes (à compression ou à absorption) utilisent la compression (mécanique ou thermique) d’une vapeur ou d’un gaz, ce qui implique une quantité importante d’énergie à fournir au système (sous forme d’électricité ou de chaleur).

Au contraire, un système à dissolution et cristallisation d’un solide dans un liquide n’utilisant pas de phase vapeur, demande moins d’énergie à fournir et il en résulte un coefficient de performance plus élevé.

2. CONDITIONS DE BASE ET CHOIX DU SOLUTE ET DU SOLVANT.

a) Le cas examiné est celui où la dissolution est exothermique et où la solubilité augmente avec la température : comme exemple, la dissolution de la soude caustique (NaOH) dans l’eau remplit ces conditions et dégage une importante quantité de chaleur.

b) Par analogie, le cas où la dissolution est endothermique peut être examiné mutatis mutandis.

c) D’autre part, le raisonnement suivant se base sur une seule cuve, mais on peut imaginer deux cuves, l’une pour la dissolution, l’autre pour la cristallisation, une vis d’Archimède reliant les deux cuves au fond de celles-ci, permettant le déplacement de NaOH solide de la cuve à cristallisation vers la cuve à dissolution.

d) Un vortex dans la zone de dissolution et un hydrocyclone dans la zone de cristallisation en amont du filtre paraissent indispensables.

e) L’ajout d’un composé abaissant le point de congélation peut s’avérer utile, de même que tout moyen permettant de diminuer la viscosité.

3. DESCRIPTION.

L'ensemble est constitué d'une cuve parcourue, du bas vers le haut, par une solution aqueuse de NaOH, la circulation étant assurée par une pompe (figure 1).



La solution pauvre, après avoir été préchauffée (A), entre par le bas de la cuve, où elle s'enrichit en NaOH (agitateur et NaOH en excès) avec augmentation de la température (B), (la dissolution de NaOH est exothermique et la solubilité augmente quand la température augmente).

Après apport de calories à la source chaude (C), cette solution riche préchauffe la solution pauvre, se refroidit (D) et entre dans la zone de cristallisation où elle s'appauvrit en NaOH avec baisse de la température (la cristallisation est endothermique et la solubilité diminue quand la température diminue).

Après apport de calories de la source froide, elle passe à travers un filtre qui retient les cristaux formés (E).

Ce filtre doit permettre à la solution pauvre de conserver sa concentration en NaOH et donc sa température froide, pour assurer le refroidissement de la solution riche et le début de la cristallisation.

Il est possible que ce filtre ne soit pas indispensable : des essais effectués à différents débits permettront de le préciser.

Une rampe de pulvérisation tournant autour de l'axe de la cuve permettrait de nettoyer le filtre en continu : elle serait approvisionnée soit en solution pauvre (éventuellement réchauffée pour diminuer la viscosité au niveau du filtre), soit en air provenant du haut de la cuve (permet aussi de diminuer la viscosité sous certaines conditions).

Le contrôle des débits d’échange avec la source chaude et la source froide et du débit à l’intérieur de la cuve doit permettre d’assurer la régulation de l’ensemble.

4. EXEMPLE.

En se basant sur les données suivantes (figure 2)  



- t° supérieure du cycle : 80 °C,
- t° inférieure : - 20 °C,

- proportion massique :
             - 20% pour la solution pauvre, soit : 0,250 Kg NaOH par Kg d’eau,
             - 40% pour la solution riche, soit : 0,667 Kg NaOH par Kg d’eau,
- quantité de NaOH dissous (ou cristallisé) : 0,417 Kg NaOH par Kg d’eau,
- enthalpie moyenne de dissolution de NaOH : - 37 KJ/mole, soit : 925 KJ/Kg,
- enthalpie de la solution calculée suivant : i = 4,19 x m x t,
- t(D) : 17 °C.
1. La chaleur dégagée par la dissolution sert à chauffer la solution de A à B :
Par Kg de solvant (eau) :
0,417 x 925 = 4,19 x 1,667 x 80 – 4,19 x 1,250 x t(A),
D’où t(A) = 33 °C.
2. Après échange avec la source chaude, la chaleur (de C à D) restante sert à préchauffer la solution pauvre (de E à A) :
4,19 x 1,667 x t(C) – 4,19 x 1,667 x 17 = 4,19 x 1,250 x 33 – 4,19 x 1,250 x (- 20).
D’où t(C) = 57°C.
3. Quantité de chaleur échangée avec la source chaude : de B à C :
4,19 x 1,667 x 80 – 4,19 x 1,667 x 57 = 160,65 KJ par Kg d’eau.


En prenant comme exemple :
- diamètre intérieure de la cuve = 50 cm,
- section = 3,14 x 2,5 x 2,5 = 19,625 dm²,
- installation de chauffage de 125.000 KJ / hr.
Débit de solution riche par heure : (125.000 / 160,65) x 1,667 = 1.297 Kg / hr,
soit environ 900 litres de solution par heure ou 15 litres par minute,
soit une vitesse dans la cuve (dans les zones sans échangeur) d’environ 8 cm par minute, qui serait donc la vitesse à l’entrée du filtre, suffisamment lente pour limiter cette principale source de perte de charge.

*  pour contacter l'auteur : chercheur.solitaire@gmail.com

et aussi : Générateur d'électricité à acide formique ...

 Rem : le chlorure de magnésium paraît intéressant et moins dangereux à manipuler.




lundi 11 février 2013

le web de la Consommation Collaborative

Création d’une liste d’initiatives françaises (ou ayant des activités en France) pouvant se rapporter à la Consommation Collaborative. Même si cette liste vise une certaine exhaustivité, elle est évidemment incomplète et des précisions mériteraient d’être apportées pour mettre en lumière les différences entre les services. Je compte sur vos commentaires pour compléter et apporter des précisions à cette liste que vous retrouverez ensuite de façon permanente ici. Le parti pris a été d’inclure des initiatives se situant aux limites de la consommation collaborative mais qui méritaient d’être mises en avant pour l’innovation sociale qu’elles représentent. N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce parti pris d’ailleurs.
Cette liste a été établie de manière collaborative avec le collectif OuiShare

Alimentation

Achat groupé direct au producteur
Don / Vente de produits issus de son jardin
Colunching
Cours de cuisine collaboratifs
Votre propre menu à la carte d’un restaurant
Recevez / Allez manger chez des locaux
Petits plats fait maison
Rencontres et partage culinaire
Jardinage

Location/Revente/Don/Echange/Troc/Envoi de biens matériels

Location d’objets entre particuliers
Location de machines à laver entre voisins
Echange/Troc d’objets
Echange définitif de maisons
Troc dynamique
Vide-Dressing
Troc de fringues
Livres
Don d’objets
Envoyer ses lettres et colis entre particuliers

Transport

Location de voitures entre particuliers
Autopartage
Covoiturage
Covoiturage de colis
Transport adapté, partagé et insertion
Parking chez l’habitant
Partage d’informations sur le stationnement
Communauté d’écomobilité

Voyages

Location de logement chez l’habitant
Couchsurfing
Manger chez un local
Vivre des expériences de tourisme avec des locaux
Organisation de voyage collaboratif
Partage d’expériences de voyage
Echange de Maisons

Accessoires et cadeaux

Tous types d’artisanat
Location de sacs à main et accessoires de mode
Location de lunettes

Location d’équipement pour enfants

Location de jouets
Location d’équipement

Finance collaborative

Financement collaboratif de projets (Crowdfunding)
Prêt entre partiuliers

Echange / Troc de services

Se rendre service à proximité
Garde d’animaux entre particuliers
Communautés
Echange / Troc de Compétences
Echange de biens et de services entre entreprises

Education Collaborative

Suivez les cours d’un expert : « l’université 2.0″
Suivez les cours d’un mentor par vidéo-bulle

Habitat

Colocation
Contruction d’habitat participatif
Voisinage

Coworking et Partage de Bureaux

Partage de bureaux
Espaces de coworking

Recyclage

Partage de gestes et idées écologiques

source

Et aussi : http://www.passer-une-annonce.com

Tourisme non-marchand et les alternatives de voyages: http://tourismenonmarchand.wordpress.com/
On peut louer son matériel de cuisine aussi: http://www.ma-petite-cuisine.com.
site participatif et communautaire sur les voyages http://www.beevouac.com
Capital Koala est un site d’épargne familiale collaborative http://www.capitalkoala.com/
collaborative consumption hub http://www.collaborativeconsumption.com/the-movement/snapshot-of-examples.php

sites complémentaires à éventuellement intégrer à l’annuaire :

Location généraliste
http://location.consoglobe.com/
Location Jouets
http://www.dimdom.fr
Location Films/Dvd
http://www.dvdfly.fr
http://www.locafilm.com
http://www.glowria.fr
Vélopartage
http://www.velo.toulouse.fr
http://www.bicloo.nantesmetropole.fr/
http://www.velib.paris.fr/
… par Ville
Autopartage
http://mobizen.fr/
http://www.autolib.fr
http://www.mobilib.fr/
Covoiturage
http://www.easycovoiturage.com/
http://www.bisonvert.net/
http://www.laroueverte.com/
Partage de taxis
http://www.partageruntaxi.com/
Troc Voiture
http://www.trocyourcar.com/
Parking
http://www.oumegarer.com/
Don/Recup Objets
http://donne.consoglobe.com/
http://www.le-dindon.fr/
Troc de médias
http://www.gametroc.com/
http://www.cinetroc.com/
http://www.booktroc.com/
http://www.troczone.com/
Troc généralistes
http://echange.consoglobe.com/
http://www.france-troc.com/
http://www.troceo.com/
Places de marchés de redistribution
http://www.priceminister.com/
http://paris.fr.craigslist.fr/
http://www.ebay.fr/
http://location.consoglobe.com/
http://www.paruvendu.fr/
http://www.leboncoin.fr/
Prêt d’objets
http://pret.consoglobe.com/
http://www.unpretepourunrendu.com
Services/Entraides
http://entraide.consoglobe.com/
Voisinage
http://www.bonjourvoisins.com/
Troc/Echanges Compétences
http://www.wizbii.com/
Echanges Logement
http://www.wallbooking.com/fr/
Coworking
http://coworkinginitiatives.com/ (Blog)
Monnaies Complémentaires
http://1001monnaies.com/ (Blog)
Financement collaboratifs de projets
http://www.mymajorcompany.com/
http://www.mymajorcompanybd.com/
http://www.touscoprod.com/
Microfinance & microcrédit
http://www.veecus.com/
http://www.babyloan.org/fr/
Commerce groupé
http://fr.vente-privee.com
http://www.groupon.fr/
Partage de Jardins
http://www.pretersonjardin.com/
http://jardins-partages.org/
http://jardinons-ensemble.org/

   autre pearltree collaboratif ici : http://bit.ly/rgqxZr

 

http://colibris-lemouvement.org/

http://www.commentreparer.com

 http://www.commentreparer.com/

 

lundi 4 février 2013

Les cannabis social clubs de France dévoilent leur plan de bataille pour être légalisés !


EXCLUSIF

CANNABIS - C'est la stratégie d'un véritable coup de force que le Cannabis Social Club Français révèle au HuffPost. Ils en avaient fait l'annonce, ils en ont pris la décision officielle dimanche 3 février: pour mettre un terme à la prohibition du cannabis, la Fédération des Cannabis Social Clubs Français (FCSCF) déposera son statut d'association à la préfecture d'Indre-et-Loire, le 4 mars prochain à Tours. Si d'ici le 25 mars le gouvernement ne réagit pas, l'Etat devra alors faire face à une vague de déclarations officielles de cannabis social clubs en préfecture sur tout le territoire.
"425 clubs se tiennent prêts" assure Dominique Broc, le porte-parole du Cannabis Social Club Français. Cette vague de déclarations du 25 mars pourrait même être suivie d'une autre, à une date qui n'a pas encore été arrêtée. Au total, près de 700 cannabis social clubs (CSC) pourraient donc être amenés à se déclarer. "On demande au gouvernement de trancher sur le cas des cannabis social clubs," explique Dominique Broc. Jusqu'ici les autorités fermaient l'oeil, désormais elles devront se prononcer.
LIRE AUSSI: Les cannabis clubs, fer de lance d'une nouvelle vague de légalisation de la marijuana
Car les cannabis clubs existent déjà. Répartis dans toute la France, on en dénombrerait plusieurs centaines. Sorte d'association officieuse à but non-lucratif, ils rassemblent plusieurs milliers de consommateurs de cannabis désireux de mutualiser leurs moyens afin de produire leur propre consommation. "La production de cannabis à des fins personnelles" telle sera donc la finalité déclarée et officielle des associations qui se déclareront en préfecture. Une disposition qui contrevient à l'article 3 de la loi de 1901 qui stipule que "toute association fondée sur une cause ou en vue d'un objet illicite, contraire aux lois (...) est nulle et de nul effet."
Lutter contre le trafic
Alors de quels effets seront suivies ces déclarations? Nul ne peut le dire aujourd'hui, mais depuis l'Appel du 18 joint, qui a vu le premier Cannabis social clubs français sortir du bois, Dominique Broc croit sentir le vent tourner. En pourparlers depuis plusieurs semaines avec la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), il confie au HuffPost qu'il a affaire à un "interlocuteur intéressé." "On suscite de l'intérêt parce que notre modèle réglerait le problème," affirme-t-il.
Le raisonnement des CSC est simple: "Plus le nombre de consommateurs assurant leur propre production sera grand, moins il y aura de trafic" explique Dominique Broc. Cette logique à rebours de la politique répressive est d'ores-et-déjà à l'oeuvre en Espagne ou au Portugal. Arrivée en France, elle fait aussi des émules.
Un article dans Le Monde, une dépêche AFP reprise dans Le Point, mais aussi dans L'Express, depuis que les CSC ont fait connaître leur désir de rentrer dans la légalité en décembre 2012, les médias les courtisent, et parmi eux de nombreux médias plutôt conservateurs. Un intérêt qui ne surprend pourtant pas leur porte-parole. "On s'attaque à enjeu sécuritaire légitime donc on est entendu" analyse-t-il.
Dominique Broc interrogé sur les CSC au journal de TF1, suite de l'article sous la vidéo:





source 

                   Forcer la décision du gouvernement

Si l'interlocuteur du CSCF s'appelle la DCRI, c'était bien sur le gouvernement que Dominique Broc comptait. "Nous avons demandé une dérogation pour les CSC à titre expérimental et avons annoncé une date butoir, le 2 février, à laquelle nous prendrions une décision." Point de retour du gouvernement ce jour, c'est donc dans la nuit du 2 au 3 février que les 22 membres du bureau de la future Fédération des cannabis social clubs français se sont mis d'accord sur ce plan de bataille.
"On est tous solidaires," affirme leur porte-parole, "s'il y en a un qui trinque, le logique veut qu'on trinque tous," continue-t-il. Juridiquement, la méthode de la déclaration en masse est un pari risqué, mais le CSCF croit en la force des 5.700 individus prêts à se déclarer officiellement en tant que membre d'un CSC. "Soit ils fermeront les yeux et ce serait alors un accord tacite de la part du gouvernement, soit ils devront s'attaquer à nous, et cela fera beaucoup de monde dont il faudra s'occuper," explique-t-il.
Néanmoins, les CSC sont confiants. Une décision cadre de l'Union européenne sur le trafic de drogue, qui date du mois d'octobre 2004, leur ouvre en effet une porte de sortie. Si celle-ci affirme que "les États membres garantissent que la culture de plantes de cannabis, effectuée illégalement, est un délit punissable", son article 2.2 indique que "ne sont pas inclus dans le champ d’application de la présente décision-cadre lorsque leurs auteurs s'y livrent exclusivement à des fins de consommation personnelle telle que définie par la législation nationale." En d'autres termes, pour l'Europe, les cannabis social clubs sont légaux et n'entrent pas dans le cadre du trafic de drogues.
Réguler plutôt que dépénaliser
Les CSC pourraient-ils ouvrir la voie à une forme de légalisation? Dominique Broc ne l'entend pas de cette manière. "La légalisation, on n'a pas encore le recul nécessaire pour en parler," avertit-il. Pas question non plus de prononcer le mot "dépénalisation", officiellement donc le CSCF parle de "régulation de la consommation."
"Notre ennemi ce ne sont pas les autorités, c'est le crime organisé," martelle Dominique Broc. Et il en veut pour preuve les menaces dont les CSC sont l'objet, y compris "des menaces de mort". "C'est bien la preuve qu'on gêne," nous dit-il. Alors par mesure de précaution, ce jardinier de 44 ans ne reçoit plus sa fille chez lui pour ne pas qu'elle soit là "le jour où ça arrivera." "Ça", c'est évidemment le pire, "je m'attends à recevoir de la visite," confie Dominique Broc qui, même s'il dit ne pas trop y croire, reconnaît qu'il est "exposé."
Militantisme oblige, le porte-parole du CSCF a la tête ailleurs, et notamment dans les milliers de courriers qu'il reçoit. "Je suis complètement dépassé," s'amuse-t-il, "rien que pendant les deux derniers jours, j'ai reçu plusieurs centaines de demandes et j'ai 10.000 emails en souffrance dans ma boîte." Ces emails, ce sont principalement des demandes de particuliers qui souhaitent créer leur club et qui seront examinées. D'autres écrivent pour savoir comment adhérer un club. Ceux-là, le CSCF en fait peu de cas et privilégie avant tout le volontarisme des membres.
"Béquille sociale"
Alors qui sont ces cannabis clubbers qui dérangent les trafiquants et provoquent l'Etat? "Chez nous, il y a de tout", indique Dominique Broc. "Des avocats, des chauffeurs de taxi, des éducateurs, des fumeurs récréatifs, d'autres qui font un usage thérapeutique." Faire un usage thérapeutique du cannabis pour ne plus souffrir, c'est ce que réclame Sandrine, l'une des membres du club de Tours. Atteinte d'une maladie orpheline rare, c'est son médecin qui l'a orientée vers le cannabis.
Dominique Broc parle quant à lui du cannabis comme d'une "béquille sociale", de quelque chose qui l'aide à vivre. Récréatif ou thérapeutique, nombreux sont ceux qui, comme lui, voudraient pouvoir consommer librement, hors de tout trafic et savoir ce qu'ils fument. Alors faudra-t-il autoriser et contrôler la création de cannabis social clubs? Au gouvernement d'en décider. Mais pour leur porte-parole, seule une chose est sûre: "la prohibition ne profite à personne sauf au crime organisé."
Capture d'un courriel de menace reçu par Dominique Broc:



            Forcer la décision du gouvernement

Si l'interlocuteur du CSCF s'appelle la DCRI, c'était bien sur le gouvernement que Dominique Broc comptait. "Nous avons demandé une dérogation pour les CSC à titre expérimental et avons annoncé une date butoir, le 2 février, à laquelle nous prendrions une décision." Point de retour du gouvernement ce jour, c'est donc dans la nuit du 2 au 3 février que les 22 membres du bureau de la future Fédération des cannabis social clubs français se sont mis d'accord sur ce plan de bataille.
"On est tous solidaires," affirme leur porte-parole, "s'il y en a un qui trinque, le logique veut qu'on trinque tous," continue-t-il. Juridiquement, la méthode de la déclaration en masse est un pari risqué, mais le CSCF croit en la force des 5.700 individus prêts à se déclarer officiellement en tant que membre d'un CSC. "Soit ils fermeront les yeux et ce serait alors un accord tacite de la part du gouvernement, soit ils devront s'attaquer à nous, et cela fera beaucoup de monde dont il faudra s'occuper," explique-t-il.
Néanmoins, les CSC sont confiants. Une décision cadre de l'Union européenne sur le trafic de drogue, qui date du mois d'octobre 2004, leur ouvre en effet une porte de sortie. Si celle-ci affirme que "les États membres garantissent que la culture de plantes de cannabis, effectuée illégalement, est un délit punissable", son article 2.2 indique que "ne sont pas inclus dans le champ d’application de la présente décision-cadre lorsque leurs auteurs s'y livrent exclusivement à des fins de consommation personnelle telle que définie par la législation nationale." En d'autres termes, pour l'Europe, les cannabis social clubs sont légaux et n'entrent pas dans le cadre du trafic de drogues.
Réguler plutôt que dépénaliser
Les CSC pourraient-ils ouvrir la voie à une forme de légalisation? Dominique Broc ne l'entend pas de cette manière. "La légalisation, on n'a pas encore le recul nécessaire pour en parler," avertit-il. Pas question non plus de prononcer le mot "dépénalisation", officiellement donc le CSCF parle de "régulation de la consommation."
"Notre ennemi ce ne sont pas les autorités, c'est le crime organisé," martelle Dominique Broc. Et il en veut pour preuve les menaces dont les CSC sont l'objet, y compris "des menaces de mort". "C'est bien la preuve qu'on gêne," nous dit-il. Alors par mesure de précaution, ce jardinier de 44 ans ne reçoit plus sa fille chez lui pour ne pas qu'elle soit là "le jour où ça arrivera." "Ça", c'est évidemment le pire, "je m'attends à recevoir de la visite," confie Dominique Broc qui, même s'il dit ne pas trop y croire, reconnaît qu'il est "exposé."
Militantisme oblige, le porte-parole du CSCF a la tête ailleurs, et notamment dans les milliers de courriers qu'il reçoit. "Je suis complètement dépassé," s'amuse-t-il, "rien que pendant les deux derniers jours, j'ai reçu plusieurs centaines de demandes et j'ai 10.000 emails en souffrance dans ma boîte." Ces emails, ce sont principalement des demandes de particuliers qui souhaitent créer leur club et qui seront examinées. D'autres écrivent pour savoir comment adhérer un club. Ceux-là, le CSCF en fait peu de cas et privilégie avant tout le volontarisme des membres.
"Béquille sociale"
Alors qui sont ces cannabis clubbers qui dérangent les trafiquants et provoquent l'Etat? "Chez nous, il y a de tout", indique Dominique Broc. "Des avocats, des chauffeurs de taxi, des éducateurs, des fumeurs récréatifs, d'autres qui font un usage thérapeutique." Faire un usage thérapeutique du cannabis pour ne plus souffrir, c'est ce que réclame Sandrine, l'une des membres du club de Tours. Atteinte d'une maladie orpheline rare, c'est son médecin qui l'a orientée vers le cannabis.
Dominique Broc parle quant à lui du cannabis comme d'une "béquille sociale", de quelque chose qui l'aide à vivre. Récréatif ou thérapeutique, nombreux sont ceux qui, comme lui, voudraient pouvoir consommer librement, hors de tout trafic et savoir ce qu'ils fument. Alors faudra-t-il autoriser et contrôler la création de cannabis social clubs? Au gouvernement d'en décider. Mais pour leur porte-parole, seule une chose est sûre: "la prohibition ne profite à personne sauf au crime organisé."
Capture d'un courriel de menace reçu par Dominique Broc:

Les cannabis clubs, fer de lance d'une nouvelle vague de légalisation de la marijuana!

CANNABIS - Une nouvelle arme? Peut-être. Un nouveau cheval de bataille? Très certainement. Cannabis clubs aux Etats-Unis, cannabis social clubs (CSC) en Europe -et depuis quelques mois en France- les premiers permettent de se réunir pour consommer sa propre marijuana, les seconds de faire pousser et d'éventuellement distribuer de la marijuana. Des coffeeshops nouvelle génération? Pas vraiment. Car dans les cannabis clubs on consomme ou on cultive uniquement pour soi.
Comme dans tout véritable club, il faut s'acquitter d'un droit pour devenir membre. Mais le club c'est aussi des devoirs. Responsabiliser un consommateur encadré par d'autres usagers afin de pouvoir consommer, telle est la raison d'être de ces nouvelles formes d'organisations qui pourraient changer la donne du lancinant débat sur la légalisation ou la dépénalisation du cannabis. Quitte à forcer la marche de la légalisation.
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"Members only"
"Attendez un peu avant de sortir vos chips et vos gâteaux." Il y a quelques semaines, c'est en faisant référence à la légendaire sensation de faim qui s'empare des fumeurs de marijuana que John Hickenlopper, le gouverneur de l'état du Colorado, avait invité ses ouailles à ne pas crier victoire trop rapidement. Car officiellement, l'usage récréatif de la marijuana est toujours interdit à l'échelle fédérale.
Depuis, Barack Obama a fait savoir qu'il avait d'autres chats à fouetter, et les fumeurs de marijuana n'ont pas attendu. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, un cannabis club a ouvert dans le nord de la ville de Denver. Moins d’un mois après que la loi ait été contresigné par le gouverneur du Colorado, le Club 64, du numéro de l’amendement qui a légalisé la marijuana dans l’état du Colorado a réuni 200 personnes, qui ont pu s’y inscrire moyennant quelques 29,99 dollars de frais d’admission.
Ici, pas question de vendre ou d’acheter de la marijuana, mais tout simplement d’en fumer. À la manière d’une auberge espagnole, chacun profite de ce qu’il y a apporté. Et si la loi du Colorado interdit de fumer quoi que ce soit à l’intérieur d’un lieu public, le cannabis club passe outre. Rien n’y étant vendu ou échangé, la police du Colorado considère qu’il s’agit d’une réunion d’ordre privé. Une réunion qui prendra désormais place chaque mois dans un lieu différent, et dont l’adresse est uniquement communiquée aux membres du club qui ne dispose pas de local.
Ce que dit l'amendement 64 de l'article 18 de la Constitution du Colorado
Les citoyens du Colorado âgés de plus de 21 ans peuvent posséder jusqu'à une once de marijuana (28,3 grammes). Ils sont autorisés à posséder trois plants mature de marijuana, et autant d'immatures, à condition qu'ils soient cultivés dans un espace fermé, de manière privée. De même que pour l'alcool, il est interdit de conduire sous influence de la marijuana.
"Trop tôt pour mener ce combat"
Selon l’agence AP, deux autres clubs auraient discrètement ouvert auparavant, sans pour autant avoir reçu la même couverture médiatique. Une chose est sûre cependant, d’autres suivront, à l’image de The Hive, traduisez, la ruche. La journée, The Hive est une boutique presque comme les autres qui vend du thé, de l'art, et des flûtes faites à la main. La nuit, c'est désormais un café où moyennant 5 dollars, on peut venir y fumer son pétard.
Mais la multiplication de ces cannabis clubs n’est pas du goût de tout le monde. Le White Horse Inn, un autre cannabis club qui avait ouvert le jour de l'an dans la petite ville de Del Norte a dû mettre la clef sous la porte. Le propriétaire du lieu où avait lieu la réunion n'étant pas d'accord avec cette pratique.
Les critiques les plus virulentes ne viennent pourtant pas des opposants à la légalisation, mais de certains militants pro-marijuana pour qui ces clubs vont trop vite en besogne. Car si l’usage de la marijuana est légal, l’encadrement de cette pratique n’est pas encore défini. Pour ces militants, il importe donc d’adopter le comportement le plus responsable possible afin que l'expérience se généralise, en attendant de savoir comment la loi du Colorado permettra à la marijuana d'être consommée.
L’état du Colorado a jusqu’au mois de juillet pour légiférer. Afin de faire des propositions, une mission, qui a repris ses travaux lundi 3 janvier, a été nommée par le gouverneur de l’Etat. Elle devra répondre à plusieurs questions pour le moins délicates afin de mettre en place le cadre législatif le plus complet possible. Comment la marijuana pourra-t-elle cultivée ? Quels seront les critères d’une possible licence ? Quid de la publicité, du contrôle aux frontières ? Pour pouvoir fumer de la marijuana faudra-t-il être résident dans le Colorado ?
Distributeurs de marijuana, cultures industrielles, alors que la marijuana médicale était déjà légale, un véritable business dont les jalons étaient déjà posés s’organise dans le Colorado. Mais en ce qui concerne le lieu, il y a fort à parier que le modèle proposé par les cannabis clubs influence les décideurs. Les fumeurs, eux, n'ont qu'un seul mot à la bouche: la liberté d'exercer son droit.
Appel du 18 joint
En France, on en est loin. En dépit des points de vue de Vincent Peillon et de Cécile Duflot, aucune dépénalisation n'est à l'ordre du jour. Le statu quo, donc? Pas tant que ça. Depuis quelques mois, il y a du mouvement. Une agitation à laquelle les cannabis social club ne sont pas étrangers.
S'ils sont présents sur le territoire depuis 2009 environ, ce n'est que depuis l'année dernière que ceux-ci se sont organisés et revendiquent une place dans le débat public. À Tours, le 16 juin dernier, un nouvel Appel du 18 joint (le premier a eu lieu en 1976) annonçait, à l'initiative du Collectif d'information et de recherche cannabique à Tours, la création d'un cannabis social club.


Des cannabis social clubs, la France en compte environ 150 qui réuniraient 2.500 des quelques 200.000 cultivateurs de marijuana français, selon les chiffres de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies. À la différence de la Belgique ou de l'Espagne où il est légal de posséder ou de faire pousser une petite quantité de marijuana, les clubs français se distinguent par leur démarche militante. Si l'un de leurs membres est interpellé, ils voudraient tous se dénoncer, réclamant l'application de la loi auprès des autorités.
Depuis, les social clubs français ont décidé d'aller plus loin. Réunis en Assemblée générale en décembre, les 150 clubs voudraient se déclarer en préfecture au mois de février prochain. Bien qu'associative, leur activité est évidemment illégale, et même passible des peines prévues pour trafic en bande organisée. Nul doute que s'ils vont au bout de leur démarche, cet acte de désobéissance civile fera parler de lui. En attendant, les clubs ont décidé de ne plus se cacher. La preuve: une officielle association des amis du Cannabis social club de France a été créée afin de promouvoir l'action des clubs.
Lutter contre le trafic
Cultiver ses propres plants pour satisfaire une consommation personnelle, le tout en utilisant pas ou peu d'engrais, les membres des social clubs veulent fumer bon et bio. Calqué sur le modèle de l'Amap, les coûts de production (eau, électricité, graines, terre) sont partagés par les membres du club, qui savent ce qu'ils fument et peuvent le fumer à un prix défiant la loi du marché.
Face à l'économie souterraine que constitue le marché du cannabis, les cannabis social clubs estiment qu'ils sont un rempart. À la différence des circuits illégaux ouverts, les clubs sont des circuits fermés. Mais les clubbers ne sont pas dupes. Ils savent que les clubs peuvent servir de base arrière à des dealers. Dans les colonnes du Monde, le fondateur du cannabis club de Tours, Dominique Broc, prône l'existence de petites entités. Le meilleur moyen, selon lui, d'exercer une forme de contrôle sur les différents membres afin d'éviter toute dérive.
Contourner une politique de prohibition coûteuse et inefficace en responsabilisant le consommateur, tel serait le rêve des cannabis social clubs de France qui aspirent, plus que jamais, à la légalité. Les membres risquent gros. Selon l'article 222-35 du code pénal, la production ou la fabrication illicite sont punies de vingt ans d'emprisonnement. Trente ans de prison et jusqu'à 7,5 millions d'euros d'amende si les faits sont commis en bande organisée.
Légalement, l'existence des clubs pourrait facilement être entérinée. Depuis 2004, une décision-cadre de l'Union européenne reconnaît qu'en matière de culture du cannabis, "lorsque les auteurs s’y livrent exclusivement à des fins de consommation personnelle telle que définie par la législation nationale", celle-ci ’entre pas dans le cadre des infractions liées au trafic de drogue. Nombre d'interpellations et d'usagers en hausse, mais aussi des morts, comme à Marseille, alors que tous les indicateurs témoignent de l'échec de la politique de répression telle qu'elle est pratiquée en France, pour ou contre l'usage de la marijuana, cela donne à réfléchir.

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» Trafic de drogue : comment en venir à bout? Quelques solutions
» En Espagne, le cannabis comme remède anti crise
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SOURCE

  Qui va se dévouer ? Personne, en tout cas, chez les amateurs rencontrés par StreetPress : "pas du tout prêt" pour l’un, "trop peur d’être tout seul au niveau juridique" pour l’autre… "Le milieu cannabitique n’est pas d’un naturel militant", regrette un des organisateurs. L’idée d’un dépôt concomitant dans plusieurs préfectures fait son chemin, mais rien n’est encore décidé.

samedi 2 février 2013

Une pile à l’eau de mer ! l' énergie osmotique

Sciences : Produire de l'électricité avec la rouille et l'eau de mer ( énergie osmotique )
Prototype d'accumulateur à l'eau de mer

Ce prototype d'accumulateur fonctionne depuis quatre mois sans interruption
et a maintenu allumée cette lampe à LEDs pendant tout ce temps.
Branché sur le circuit, le voltmètre affiche la valeur de 3,9 volts.

C'est l'idée de trois chercheurs de l'Université Nord Antsiranana qui ont réalisé une batterie qui fonctionne selon ce principe depuis plus de 4 mois sans interruption pour un coût dérisoire : une solution au problème de l'énergie ?

En ces temps de pénuries d'électricité chroniques, au plan local, et de crise mondiale, avec en arrière plan la question de l'épuisement prochain des ressources disponibles, trois chercheurs de l'Université Nord d'Antsiranana, le Pr Mamiharijaona Ramaroson, le Pr Jean Marie Razafimahenina, et le Professeur Andrianirina Charles Bernard, ont trouvé une solution originale et économique pour produire de l'énergie : récupérer celle de l'action de la corrosion naturelle des métaux dans l'eau de mer.
Des mois de recherches, d'essais et de tâtonnement ont été nécessaires, mais les résultats sont là : depuis plus de quatre mois, le prototype d'accumulateur à oxydoréduction par eau de mer fonctionne et il a maintenu allumée une petite lampe torche à LEDs jour et nuit pendant tout ce temps, avec une perte de puissance de seulement moins de 10%. Seul entretien : compléter le niveau d'eau de mer une fois tous les deux mois environ...
Principe
L'idée de départ est que la dégradation des métaux quand ils sont plongés dans l'eau de mer, communément appelée « rouille » - « oxydoréduction » pour les scientifiques - est une réaction chimique qui induit un déséquilibre électronique, c'est à dire qu'il crée un courant électrique.
Ce phénomène est bien connu, notamment par les marins, qui doivent coller aux coques en acier de leurs navires des pièces de métal dites « sacrificielles » qui se dégradent en premier sous l'action de ce phénomène et évitent que ce soit la coque qui ne s'abîme.
Et si on savait jusque là s'en prémunir, personne n'avait jusque là imaginé de solution simple pour tirer parti de cette réaction. Des chercheurs américains travaillent actuellement sur une idée assez proche mais basée sur du lithium, un métal rare, cher, nocif, et qui se dissout rapidement. De plus, leur accumulateur doit être immergé dans l'eau de mer à une certaine profondeur, ce qui entraine des coûts logistiques importants.
Le prototype réalisé par le Pr Mamiharijaona Ramaroson et le Pr Jean Marie Razafimahenina a les caractéristiques suivantes : tension à circuit ouvert : Uco = 3 volts, intensité du courant de court circuit  : Icc=1 ampère. Cette cellule a produit de l'électricité sans interruption pendant quatre mois, 24 heures sur 24. La lampe alimentée par ce courant reste illuminée avec la même intensité lumineuse. La cellule, d'une durée de vie estimée de 50 ans, utilise 250 ml d'eau de mer. Selon ces professeurs, l'installation ne présente aucun danger ni de risque pour l'environnement, car les produits de la réaction chimique des éléments constitutifs de la cellule ne sont pas nocifs.
Le Professeur RAMAROSON Mamiharijaona le Professeur RAZAFIMAHENINA Jean Marie Le Professeur RAMAROSON Mamiharijaona (à gauche), Dr. HDR en Métallurgie, professeur à l'Ecole Supérieure Polytechnique d'Antsiranana et
le Professeur RAZAFIMAHENINA Jean Marie (à droite), du Laboratoire d'Electronique Industriel ESPA/UNA de l'Université Nord d'Antsiranana
  
Applications
Si le courant produit a une valeur très faible, il est tout à fait envisageable d'additionner des éléments pour obtenir la puissance nécessaire à des applications domestiques. De plus, de grands progrès sont réalisés actuellement dans toutes les applications utilisant du courant de faible intensité pour répondre notamment à la demande croissante de matériels compatibles avec l'utilisation de l'énergie solaire, qui elle aussi ne produit que des courants très faibles et pour laquelle toute une gamme d'appareils en 12v ont été développés. Le Professeur Ramaroson Mamiharijaona travaille actuellement sur l'élaboration d'un nouveau prototype dont les éléments seront façonnés cette fois en plaques, de façon à maximiser les surfaces de contact tout en restreignant le volume nécessaire (voir schéma de principe). Cet accumulateur devait pouvoir alimenter pendant plusieurs mois (années ?) une petite installation domestique de brousse comprennant par exemple quelques lampes à LEDs, une petite radio, et un chargeur de téléphone mobile.
Un des principaux avantages du système est son faible prix de revient : Madagascar est un des premiers producteurs mondiaux de graphite, qui est utilisé pour la cathode, et son coût est très bas (700€/tonne). La filière locale aurait cependant à ête développée.
Schéma d'un prototype de batterie basé sur le principe de l'oxydo-réduction par eau de mer
Développement
Les Professeurs Ramaroson, Razafimahenina et Andrianirina sont en cours de dépôt de brevet pour leur invention. Cette procédure, longue et difficile, qui nécessite de nombreuses vérifications auxquelles ont participé des étudiants de l'ESPA. Le Professeur Rakotomaria Etienne, chimiste à Antanarivo apporte une aide précieuse dans les démarches relatives au dépôt du brevet.
Cette étape est un préalable incontournable à la mise en exploitation du procédé. Mais une fois qu'il sera enregistré, de nombreuses perspectives s'ouvrent aux chercheurs : l'appui à la création d'entreprises par des jeunes diplômés pour produire les accumulateurs notamment.
Fiers de leur réussite, ces chercheurs souhaitent que leur démarche fasse école. Mais pour que cela soit rendu possible, il est necessaire que l'Etat Malagasy s'implique en finançant des programmes de recherche applicatifs, tels qu'un système d'électrification à l'intention des communautés rurales, ou pour des micro entreprises.
C'est surtout un signe extrêment positif que donnent ces enseignants chercheurs en démontrant qu'il est possible aux universitaires, malgré toutes les difficultés que rencontre cette profession en cette période de crise, de continuer à effectuer des recherches et obtenir, parfois, des résultats d'une portée universelle.

Le Laboratoire d'Electronique Industriel ESPA/UNA de l'Université Nord d'Antsiranana

Le Laboratoire d'Electronique Industriel ESPA/UNA de l'Université Nord d'Antsiranana

source

Couvrir 13 % des besoins mondiaux grâce à une EnR, vous imaginez ? Et bien ça n’est théoriquement plus un rêve ! Une équipe de recherche de l’université de Stansford menée par Yi Cui a en effet mis au point une batterie pas comme les autres, puisqu’elle fonctionne grâce à de l’eau douce et de l’eau salée.
Bon d’accord, produire de l’électricité en jouant sur la différence de salinité, ça ne date pas vraiment d’hier. Le but des recherches de Yi Cui, est de pouvoir exploiter ce potentiel énergétique encore peu utilisé. Pour cela, ils ont mis au point une batterie à mélange entropique. Je suis d’accord, son nom ne nous éclaire pas vraiment sur son fonctionnement…
Pour comprendre comment fonctionne cette pile, sans être trop technique je vous rassure, il faut savoir que l’eau douce et l’eau salée ont une tendance naturelle à se mélanger. Les ions présents dans l’eau salée passent dans l’eau douce afin d’avoir une concentration homogène dans tout le liquide. Tout cela grâce à l’énergie naturelle dite de mélange.
Mais la pile dans tout ça me direz-vous… En gros, les deux électrodes qui composent la pile sont trempées dans l’eau de mer. Les ions (le sel) passent alors dans les électrodes. On peut dès lors utiliser cette batterie. L’électricité est née ! Une fois la pile déchargée, on la trempe dans l’eau douce pour rincer les électrodes et ainsi retirer les ions. Le cycle peut recommencer.
Cette batterie, dont le rendement est estimé à 85 % au maximum, pourrait être utilisée par exemple dans une centrale estuarienne, là où l’eau douce du fleuve rencontre l’eau salée de la mer. Yi Cui estime qu’une utilisation à grande échelle pourrait couvrir 13 % des besoins mondiaux. Sa pile à eau a donc un bel avenir devant elle !
Photo : Олександр

Une société américaine développe actuellement des batteries composées de lithium et d’eau de mer. Actuellement sur le banc d’essai, elles pourraient équiper les bateaux électriques d’ici deux ans.
Cela ressemble à de la Science-Fiction, mais pourrait être une réelle révolution. Polyplus, société américaine, prévoit la commercialisation de ses batteries hors du commun d’ici deux ans, à l’heure où les premières «  batteries à eau de mer  » (seawater batteries) expérimentales sortent tout juste de la ligne de production et d’assemblage.
Le principe de cette batterie est le suivant : le lithium est encapsulé de façon à être complètement isolé de l’eau de mer tout en permettant la charge. Ceci est primordial car le lithium se dissout complètement dans l’eau. La batterie possède un système ouvert sur le milieu environnant permettant à l’eau de mer d’entrer en contact avec le lithium via une membrane d’électrolyte solide.


La batterie à l’eau de mer permettrait d’atteindre des densités d’énergie grandioses, entre 1300 et 1500 Wh/kg (soit 6 ou 7 fois plus qu’une batterie au lithium classique) et permettrait donc d’allonger l’autonomie de manière conséquente. Ce modèle serait également plus simple et coûterait donc beaucoup moins cher à produire.
Polyplus travaille également au développement de batteries lithium-soufre et lithium-air rechargeables, ces dernières restant un défi autrement plus difficile à relever.

Pile maison ou Une pile au vinaigre

NOUVEAU: LED lantern runs on saltwater

 



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